vendredi 8 octobre 2010

"Les sirènes de Bagdad" de Yasmina KHADRA


Résumé :
"Le coup parti, le sort en fut jeté.
Mon père tomba à la renverse, son misérable tricot sur la figure, le ventre décharné, fripé, grisâtre comme celui d'un poisson crevé... et je vis, tandis que l'honneur de la famille se répandait par terre, je vis ce qu'il ne me fallait surtout pas voir, ce qu'un fils digne, respectable, ce qu'un Bédouin authentique ne doit jamais voir - cette chose ramollie, repoussante, avilissante, ce territoire interdit, tu, sacrilège: le pénis de mon père...
Le bout du rouleau !
Après cela, il n'y a rien, un vide infini, une chute interminable, le néant... "

Connu et salué dans le monde entier, Yasmina Khadra explore inlassablement l'histoire contemporaine en militant pour le triomphe de l'humanisme.
Après Les Hirondelles de Kaboul (Afghanistan) et L'Attentat (Israël; Prix des libraires 2006), Les Sirènes de Bagdad (Irak) est le troisième volet de la trilogie que l'auteur consacre au dialogue de sourds opposant l'Orient et l'Occident. Ce roman situe clairement l'origine de ce malentendu dans les mentalités.


Citations :

* "Une brute reste une brute, même avec le sourire; c'est dans le regard que l'âme décline sa vraie nature."

* "La vie n'est qu'un pari insensé; c'est la façon de mourir qui lui sauve la vie."

* " Pourquoi attaquer l'Irak ? Parce qu'il est supposé disposer d'armes de destruction massive. Comment l'attaquer sans trop de risques ? S'assurer qu'il ne dispose pas d'armes de destruction massive. N'est-ce pas le summum du génie combinatoire ?"


* "Je n'ai que vingt et un ans, et la certitude d'avoir raté vint et une fois ma vie."

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